Wednesday, September 10, 2008

Destination Perth

Pour nous, c'est cool, nous avons des amis qui vivent de l'autre côté de l'Australie. Sur la côte ouest. West Coast comme ils disent ici. On a pensé: pourquoi ne pas passer des vacances dans le WA (Western Australia) en leur rendant une petite visite. Ils habitent à Perth. Seule et unique grande ville de ce côté de l'Australie. Pour le premier week-end, nous nous sommes tous rendus (nous et nos amis de la West Coast à savoir Yyyyyyyyyyyyves, JP et Liz ) sur une petite île en face de Perth : Rottnest. C'est un peu comme l'île de Ré mais en plus petit. Pour y accéder, il faut prendre un ferry avec son vélo car les voitures personnelles y sont interdites.
Pour ceux qui parlent le néerlandais, pas besoin de traduction, pour les autres Rottnest veut dire littéralement "nid de rats". Pour info, je n'ai su ça qu'à la fin du week-end, qu'après avoir vu ces fameux "rats", car si on m'avait dit ça avant, j'aurais sûrement flipper ma race (comme on dit ma banlieue) de mettre pied sur une île qui grouille de rats. Je crois que les premiers hollandais qui passèrent par là, il y a très très longtemps, avaient pris les petits animaux qu'on appelle Quokka (prononcez koaka) pour des énormes rats. Hormis sa queue, ce petit animal est un mini marsupial assez mignon qui sautille comme un kangourou et qui n'a d'apparence commune avec le rat que sa queue.


Nous sommes descendus dans le sud de la région, en direction de Margaret River et sa région, réputée notamment pour ses vignobles. On s'est baladé au bord de la mer, dans les forêts d'eucalyptus géants et sur des collines. On a picniqué. On a beaucoup conduit (merci d'ailleurs à Yves de nous avoir prêter sa voiture). On a dormi dans des mobile-homes de camping. On a vu des plages sublimes: sable blanc, eau turquoise _ couleur trompeuse puisque l'eau était plutôt glaciale _ et on a même vu des dauphins et des baleines ! Jetez un coup d'oeil aux photos, elles parlent d'elles-mêmes ...


Bref, on était en vacances et bien heureux de l'être.
Qui ne l'aurait pas été ?
Pas nous ! Pas vous !? Votre voisin peut-être ?
Je ne connais personne qui n'apprécie guère d'être en vacances. C'est vrai qu'on aurait pu s'ennuyer... ou bien galérer... ça arrive à pleins de gens bien... mais de manière générale, tout le monde aime être en vacances n'est-ce pas ?
Moi, je crois que je pourrais être en vacances toute l'année ! Ceci dit, si j'étais en vacances toute l'année ça ne s'appelerait plus des vacances... et puis je n'aurais plus l'impression d'être en vacances et de ce fait je n'apprécierais pas autant de l'être.
Pour pourvoir se sentir en vacances, il faut d'abord être dans un état différent de celui de vacancier, c'est-à-dire un état totalement opposé, un état beaucoup moins sympathique que celui-ci.... celui qui consiste à être au travail. Une fois ces deux états identifiés, il est possible de se servir de l'un pour optimiser l'appréciation de l'autre. Comment ? Je vais vous le dire ...
Nous avons donc deux états opposés, l'un fort sympathique, l'autre un peu moins. Pour apprécier le sympathique, il faut d'abord se coltiner le désagréable. Autrement dit: pour apprécier pleinement d'être vacances, il faut endurer des heures, des jours et des semaines de travail. De plus, on pourrait dire que plus on passe du temps à travailler, plus on apprécie les vacances. Le temps passé au travail est directement proportionnel à l'intensité de l'appréciation des vacances. Facile !
C'est bizarre, mais la réciproque n'est pas vraie du tout...



On a remarqué que le climat était bien meilleur à Perth qu'à Canberra. D'ailleurs, il semble que Canberra soit la ville la "grande" ville la plus froide d'Australie durant l'hiver. En tout cas, ça nous a bien plu, à Thomas et moi, d'être passé d'un week-end à la neige (sous un beau ciel bleu) à une semaine à la mer (sous le même ciel mais un peu moins bleu) en l'espace de quelques jours. C'est l'un des avantages de vivre sur une île de la taille d'un continent avec rien au milieu et loin de tous les autres .

Monday, September 8, 2008

T'en as la bleue, t'en as la noire, t'en as la verte.... des pistes

Pour l'un des derniers week-end du mois d'août, nous sommes partis à la montagne... faire du ski... ou plutôt du snowboard. Notre équipe était représentée par Max, Thomas, Pierre et moi. D'un côté , Max et Thomas, snowboarders confirmés, adeptes des pistes noires, des slaloms géants et des sauts sur bosses entre les eucalyptus ... et de l'autre Pierre qui n'a fait du ski que 2 semaines dans sa vie et qui a décidé de se mettre au surf et moi-même débutante confirmée premiers flocons de la blanche neige au snowboard.

Les montagnes sont à deux heures et demi de route de Canberra, autant que pour aller à la mer. Arrivés à Thredbo, de la bonne neige fraiche, un ciel bleu magnifique, des skieurs, des remontées mécaniques... jusqu'ici tout va bien. La station ressemble à toute station digne de ce nom.

Seule particularité ici : aucun sapins eneigés mais des eucalyptus sous poudre blanche ! On est bien en Australie ! Remarquez, on aurait très pu être en Corse vu qu'il y a aussi des montagnes, des eucalyptus et une station de ski mais je vous rappelle que nous sommes au mois d'août, donc pas d'erreur possible !

Le premier soir, après une courte démonstration de Thomas dans la pente école (c-à-d le jardin qui bordait notre chalet), Pierre se sentait prêt à dévaller les pentes de toutes les couleurs. Au petit matin, on a décidé de prendre le plus long des télésièges pour sa première vraie descente. L'arrivée en haut fut facilitée par la présence d'un faux plat et d'un ralentissement du télésiège (c'est comme ça que je les aime moi les remontées mécaniques !). Au bout de dix minutes et de tentatives vaines, Max et Thomas décident de descendre pour remonter et nous rejoindre plus tard .... Aussi tôt dit, aussi tôt fait... dix minutes plus tard, ils étaient déjà de retour tandis que Pierre et moi (et surtout Pierre) n'avions descendu que de quelques mètres la piste verte pour nous rendre compte un peu plus tard que la dite verte menait à plusieurs noires et que pour atteindre les pistes de notre niveau, nous n'avions plus aucun choix que de passer par une noire .....

"Alors Pierre, content de prendre une piste noire comme première descente ?!?..."

Max : - "Allez-y, mettez vous dans la pente !... on dirait que vous avez peur..."

Moi : - "Je sais pas ce qui me retient de me casser la gueule... la trouille peut-être ..."

Pierre: -"Ouais ça doit être ça."

Thomas: -"Vas-y c'est fastoche !"

Pierre: -"J'y vais mais j'ai peur !"

Re-Pierre: -" Ça va vite ! ça va vite ! Ça va trop viiiiiiite !"

Finalement, nous (les débutants) sommes parvenus à atteindre le bas des pistes sans rien nous casser. Les autres (les pros) non plus d'ailleurs. Nous avons continuer nos essais durant tout le week-end, non sans chuttes et en admirant nos deux fous furieux de vitesse.

Bilan du week-end : rien de cassé ni de tordu, quelques coups de soleils, de bonnes courbatures et une très grosse envie d'y retourner l'année prochaine ! (oui parce que maintenant on laisse la place à l'été si vous le voulez bien).

Seule petite déception, aucun kangourou sur les pistes.... Quoi ?!? Des kangourous sur les pistes ?!? Il parait que oui !